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Apport de l’orthodontie aux thérapeutiques parodontales

L’orthodontie et la parodontie sont deux disciplines qui ont comme point commun le parodonte. La première spécialité permet de déplacer les dents avec leur tissu de soutien sous certaines conditions, la seconde contribue à assainir et à traiter l’environnement.

Dans les interrelations orthodontie-parodontie deux faits sont importants :
• Les dépôts bactériens qui représentent le principal facteur déclenchant de la maladie parodontale, et les malpositions dentaires fonctionnels.
• La maladie parodontale peut provoquer des déplacements dentaires pouvant engendrer des malpositions et des malocclusions.

Apport de l’orthodontie aux thérapeutiques parodontales: 

1. Correction des malpositions et encombrements:

Les malpositions dentaires et les encombrements incisifs sont régulièrement corrélés, en l’absence d’un enseignement de contrôle de plaque approprié, à une augmentation des dépôts bactériens, du tartre, et des signes de gingivite.
Leur correction, en facilitant l’hygiène, permet une meilleure maîtrise de l’inflammation.

2- Correction des migrations et malpositions secondaires aux parodontites:

Les parodontites sévères se traduisent souvent par des migrations dentaires (vestibulo versions et diastèmes secondaires dans le secteur maxillaire antérieur, égression incisive mandibulaire) et, en cas de pertes dentaires dans les secteurs postérieurs, par des mésio- ou distoversions entraînant souvent une perte de calage molaire.
Ces conséquences des affections parodontales seront corrigées orthodontiquement après maîtrise de l’infection et feront partie d’une planification thérapeutique globale.

3- Traitement orthodontique des lésions parodontales:

Un certain nombre de lésions parodontales peuvent être corrigées par l’application de forces orthodontiques légères (forces de tension, apposition osseuse, allongement de la hauteur gingivale) entraînant les structures parodontales avec la dent déplacée.
Ces phénomènes permettent donc un traitement orthodontique de lésions ou de situations cliniques particulières :

• Correction de lésions infraosseuses (hémisepta, lésions à une face osseuse) par égression.
• Correction d’un hémiseptum osseux par égression orthodontique lente sur dent dépulpée (d’après Ingber).
• Récupération de dents fracturées ou cariées sous-gingivales.
• L’égression lente entrainant le parodonte avec sa dent, une chirurgie correctrice gingivale et osseuse sera souvent nécessaire afin de réaligner les tissus égressés avec les structures proximales.
• Création de sites implantables dans des zones présentant une parodontolyse sévère.
• L’égression orthodontique lente des dents concernées permet une augmentation osseuse et gingivale qui, après avulsion de la dent servira de site implantaire.
• Création de site implantable par égression orthodontique

• Traitement des furcations : les furcations classe III mandibulaires peuvent être traitées par hémisection afin de transformer les deux racines d’une molaire en équivalent de prémolaires.

• Diminution de l’alvéolyse horizontale par ingression orthodontique. L’idée d’ingresser des dents dans l’os alvéolaire lysé, afin d’accroître le support radiculaire et de diminuer ainsi les poches supraosseuses.
• L’ingression orthodontique semble donc pouvoir être utilisée, avec une grande prudence, dans certains cas d’alvéolyse horizontale.

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