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Fractures osseuses lors de l'extraction dentaire

    Lors de l'extraction dentaire le praticien peut rencontrer des complications y compris la fracture des rebords alvéolaires, de la tubérosité ou de l'angle mandibulaire.

Fractures osseuses lors de l'extraction dentaire

I. L'os alvéolaire :

Il fait partie du maxillaire et de la mandibule, il est composé de deux parties, l'os cortical en périphérie et l'os spongieux au centre, il entoure les dents et forme les alvéoles. 
On parle de l'os basal lorsque les dents sont extraites.

II. L'avulsion dentaire :

C'est un acte chirurgical qui permet de retirer une dent de son alvéole, elle peut être simple ou chirurgicale.
On peut rencontrer certaines complications lors de la pratique de cet acte.

III. Les fractures osseuses lors de l'extraction:

1. La fracture des rebords alvéolaires

Un procès alvéolaire peut être fracturé à cause de plusieures raisons; l'application d'une force excessive lors de la luxation ou la prise au davier, dans les cas d'une dent ankylosée c'est-à-dire soudée à l'os, une dent isolée, par exemple dans le cas d'une canine où la latérale adjacente et/ou la première prémolaire a été extraite; l'os alvéolaire devient plus fine et fragile, aussi dans les cas où la dent est trop volumineuse qui nécessite un dégagement osseux suffisant.

Dans le cas d'un petit fragment fracturé et séparé du périoste, il est retiré et les bords osseux sont regullissés et adoucis à l'aide d'un pince gorge et râpe à os, la zone est irriguée avec un sérum salé, puis suturée. La prescription d'une antibiothérapie, corticothérapie et un antalgique. 
Si le séquestre osseux reste en place, il  est susceptible d’engendrer une ostéite.
Si le fragment osseux est toujours attaché au périoste (circulation sanguine maintenue), on le laisse, on fait une suture et on prescrit un traitement antibiotique, corticoïde et antalgique.

2. La fracture de la tubérosité :

Cet accident intéresse dans la plupart des cas l’angle postéro-latéral de la  tubérosité et survient le plus souvent  lors de l’avulsion de la dent de sagesse maxillaire ankylosée, soudée à l’os tubérositaire, ou l'application d'une force excessive lors de la luxation ou la prise au davier, aussi le non respect des étapes d'extraction.

Pour éviter ce genre d'incident (fracture de la tubérosité), il faut éviter la force, respecter les différents temps de l'extraction surtout la luxation avec l'élévateur et savoir comment l'utiliser c'est-à-dire en mouvements de tourne vice, et respecter les différents mouvements indiqués pour chaque dent, éviter d'aller directement au prise  au davier si la dent est bien fixée (ankylosee ou autres), si la dent est difficile voir impossible de la luxer, penser à la séparation des racines ou à l'alvéolectomie.

Dans la plupart des cas la tubérosité fracturée est retirée avec la dent de sagesse lors de l'extraction, si non on retire le fragment osseux fracturé prudemment, la vérification de l'absence d'une communication bucco-sinusienne, puis les bords osseux sont regullissés et adoucis à l'aide d'un râpe à os, une irrigation avec sérum salé, puis une suture hermétique pour lutter contre l'hémorragie. 
La prescription d'une antibiothérapie, corticothérapie et un antalgique

3. La fracture de l’angle mandibulaire :

Dans l'extraction des dents de sagesse inférieures, la fracture de l’angle mandibulaire survient lors de la luxation ou la prise au davier, à cause du dégagement osseux excessif réalisé, ou la position de cette dent qui peut être  incluse basse, la présence d'un kyste volumineux, aussi la fragilité de l'os chez les patients âgés.
La fracture de l'angle mandibulaire se traduit par une douleur très importante, une mobilité des fragments osseux à l’ouverture et la fermeture buccale, une hémorragie importante si l’artère  alvéolaire inférieure a été atteinte, un  décalage de la ligne inter-incisive  mandibulaire du côté fracturé, et la mise en évidence d'une mobilité osseuse  lors de la palpation.

À la radiographie, on note une fissure dans la région de l'angle mandibulaire, avec ou sans déplacement du fragment fracturé, aussi la présence d'une éventuelle lésion du nerf alvéolaire inférieur.
Dans le cas d’une fracture partielle le traitement est l’abstention thérapeutique et la surveillance (un traitement antalgique pour les douleurs).
Un traitement par ostéosynthèse  (intervention chirurgicale visant à immobiliser les extrémités osseuses) dans le cas d’une fracture complète. Le patient sera donc adressé à un spécialiste. 


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